Rencontre avec Carlos Salem
Ce vendredi 8 octobre 2021, de 10 h à midi, nous avons accueilli au lycée, cette année encore, un écrivain en cours d’espagnol. Dans le cadre du Festival international du Polar du Sud de Toulouse, l’auteur Carlos Salem, lui-même parrain dudit Festival, nous a fait l’honneur de sa visite.
La terminale G3 et des élèves de la terminale Section Européenne, ainsi que plusieurs collègues de CI-AV, de Lettres et de Langues sont venus à sa rencontre en salle 223 pour évoquer sa vie, son œuvre, sa façon d’écrire…
Il nous a raconté ses débuts comme jeune journaliste, ses années de « petits boulots » qui seront le substrat de ses futurs récits … En bref, sa vie en Argentine jusqu’en 1988 où, le Péronisme toujours vivace, l’empêchait de s’épanouir et de mener à bien ses activités humanitaires et engagées.
Il a évoqué l’installation de son Café littéraire, aux clients hauts en couleur, le Café Bukowski, à Madrid, où il procédait à des lectures d’oeuvre, à des ateliers d’écriture…
Enfin, grâce aux questionnement des élèves, préparé en amont, il nous dévoile ses secrets d’écriture (il a 43 livres à son actif), ses marottes, son rythme, très régulier, quotidien ; ses habitudes de sortir de chez lui pour écrire, d’aller comme tant d’autres se mêler aux clients des cafés madrilènes…
Il nous dit sa méthode d’éviter de faire trop de recherches : « el escritor, lo que debe sentir, es empatía por sus personajes »… Ou tout le contraire, pour son dernier opus, qui sort en mars 2022 ‘El hijo pequeño de Dios’ où il met en scène le frère inventé de Jésus, qui par jalousie, va vouloir imiter son frère et descendre sur Terre… Pour cette histoire, il lit toute La Genèse, moult textes religieux (lui qui est « athée, grâce à Dieu » ) et mène des recherches pendant cinq ans !
Il partage avec nous l’origine de Nahuel, prénom donné à son fils, et qui est un prénom ‘mapuche’ peuple indien établi en Patagonie argentine et chilienne, tout au sud du continent, et qui se bat, toujours actuellement pour exister, en préservant sa culture ancestrale, à l’opposé du modèle dominant occidental.
Et puis, pour finir, il nous enjoint à imaginer collectivement un début d’intrigue policière, et ce, grâce à un jeu très rapide de questions-réponses spontanées.
Les deux heures sont passées très vite . Carlos Salem se prête au jeu des dédicaces s’excusant de son écriture illisible… Il nous invite « à passer » sur les lieux du Festival… Histoire de se retrouver autour d’un verre, et de continuer, « esta charla ». Oui, nous avons pu le voir, c’est un homme qui aime bien parler et partager, en prenant son temps... Et par les temps qui courent…
C.S.
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