Clermont
Fort de sa 45e édition avec près de 160 000 entrées et 3 400 professionnels accrédités, plus de 70 programmes, le festival du court métrage, encore (trop ?) sage après la Covid, a accueilli quelque cinquante étudiants de première année de STS « métiers de l’image », croisés et recroisés entre une vingtaine de lieux de projection ou de rencontres professionnelles. Du lundi au jeudi, emportés dans un tourbillon de projections et …d’activités, les étudiants ont pu rencontrer d’anciens étudiants du lycée des Arènes présents en bord de scène par ex. en qualité de producteurs primés, et surtout apprécier l’intérêt du court métrage comme espace de renouvellement des écritures cinématographiques, confronter leurs connaissances avec la réalité de la création d’aujourd’hui, s’enrichir d’idées nouvelles, rencontrer de jeunes réalisateurs, acteurs ou producteurs et ainsi appréhender concrètement leur place dans un univers professionnel déjà si proche. |
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*Entre compétitions et rétrospectives, face à près de 400 films en provenance d’une cinquantaine de pays, les regards se sont aiguisés à la recherche d’« avancées ? » cinématographiques, de cadrages inspirés, d’expérimental pensé, dans la variété des genres comme des régimes d’images. Ont été appréciés - ou bien âprement discutés (ah ! l’impermanence du goût ) - le graphisme fort personnel de Simone Massi : in quanto a noi, la rondeur faussement enfantine de Bird of the peninsula, la métaphore réalisée d’une « seconde peau » dans Persona, l’humour parfois dans la composition même de l‘image, le regard interrogateur d’enfants meurtris par le monde adulte cerné par la thématique du deuil, la sensibilité d’une nouvelle masculinité découvrant des fragilités et émotions désormais avouées et libératrices. Mais pourquoi ne retenir que cela ? Dans l’ensemble, la force des thématiques l’a emporté sur l’audace novatrice de la forme. Différents régimes d’images se côtoyaient dans de nombreuses créations, esthétique de la mosaïque jusqu’à l’hybridation devenue l’usage. Quelques films travaillaient les moyens de l’écriture filmique, parfois en regardant vers l’histoire du medium. Ainsi l’attention des étudiants a été attirée sur et par le subtil montage de le Semeur d’étoiles, poétique de l’adieu soutenue de citations et haïkus, espace construit par les lumières de la nuit tokyoïte glissant vers la représentation d’une constellation se métamorphosant en figure géométrique.
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* Le « marché du court », première place de ventes, acquisitions et distribution pour les formats courts a offert tout particulièrement aux étudiants de l’ option "gestion de production » l’occasion de mesurer ce qui favorise la création, la co-production et la circulation des œuvres.
* « L’Atelier » a permis à nos étudiants de regarder, écouter, échanger avec les représentants d’écoles ou de divers studios de création, de s’exercer au classique grattage de pellicule.
M.B
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